mercredi 29 mai 2013

Le post inutile du jour !

Et parce que faire des pauses lecture... divertissantes, ça fait du bien aussi !

 
« Ne masturbez jamais un jeune homme par la fenêtre. On ne sait jamais sur qui cela peut tomber. »

mardi 21 mai 2013

Zoom sur les éditions Zulma

Bonjour bonjour !

Je tente un nouveau genre de chronique, "Zoom sur", qui me permettra de présenter un auteur, une maison d'édition ou quoi que ce soit que j'aurai envie de mettre en avant. On commence avec Zulma.

Du samedi 18 au lundi 20 avait lieu à Saint-Malo Étonnants Voyageurs, qui est le festival international du livre et du film avec pour thématique, bien entendu, le voyage. J'ai eu la chance de tenir le stand des éditions Gaïa et Zulma, mais je dois avouer que j'ai passé plus de temps à m'occuper de Zulma ; c'est pourquoi je tiens à mettre en avant cette maison d'édition, qui a été pour moi un gros coup de cœur. J'ai lu Le Peintre d'éventail ainsi que Les Haïkus du peintre d'éventail, d'Hubert Haddad et Huit Monologues de Femmes de Barzou Abdourazzoqov. Les deux premiers nous emmènent dans un univers très poétique, au Japon, tandis que le troisième est un très court ouvrage dans lequel huit femmes tadjiks racontent leur histoire. Ce sont des univers très différents mais qui m'ont beaucoup touchée. Hubert Haddad était d'ailleurs en dédicace durant tout le salon. Jean-Marie Blas de Roblès, auteur de Là où les tigres sont chez eux était également présent.

J'ai fait la connaissance de trois personnes travaillant chez Zulma et j'ai eu la chance de discuter plus longuement avec l'une d'entre elles, Catherine Henry, qui est responsable de la promotion et des relations avec les libraires, et d'en apprendre plus sur la maison d'édition. Zulma a été créée en 1991 et c'est seulement en 2006 qu'a eu lieu le remaniement qui a mené à la version actuelle. Zulma, c'est notamment Rosa Candida, un livre islandais qui a eu un grand succès au moment de sa sortie. Ce sont aussi des couvertures magnifiques qui attirent le regard, et des récits, des fictions, qui nous emmènent un peu partout autour du monde, là où le lecteur a rarement l'habitude d'aller. Tous les livres parus chez Zulma sont des coups de cœur de l'éditrice, Laure Leroy, souvent partagés par le reste de l'équipe. Je vous invite donc chaudement à découvrir cette maison d'édition à taille humaine et l'ensemble de son catalogue (j'ai craqué et j'ai acheté cinq de leurs livres... je pourrais vous faire la liste de tous ceux qui me tentent, mais ce serait un peu long ! Néanmoins, attendez-vous à ce que j'en reparle prochainement).

Le petit plus : Zulma a créé une collection poche début mai ! Quatre titres sont déjà disponibles.

Ce fut un chouette premier salon pour moi, malgré une tendinite tenace qui m'a empêchée d'en profiter pleinement, mais j'ai beaucoup apprécié le fait d'être proche des lecteurs, de parler des livres, de pouvoir découvrir des maisons d'édition que je connaissais peu, et d'être au contact d'autant de personnes différentes, qu'il s'agisse d'auteurs, d'éditeurs, de libraires, de bénévoles... Vivement le prochain évènement !

lundi 6 mai 2013

Et la BD dans tout ça ?

Hello !

En ce moment, je suis en train de lire Trop de bonheur, d'Alice Munro, un recueil de nouvelles. C'est pas mal mais je ne suis pas emballée plus que ça pour l'instant.

Je ne lis pas uniquement ce que je chronique, mais je vais brièvement évoquer 2-3 livres ici qui valent le coup :

 

Polina, de Bastien Vivès : Il n'est pas tout récent mais wow ! Une très très bonne bande-dessinée, ça se lit tout seul et ça a même plu à ma petite sœur. L'histoire d'une danseuse, de son entrée dans une école à son accomplissement professionnel. Avec le coup de crayon singulier de Bastien Vivès (je vous conseille Le Goût du Chlore, de lui également).


En silence, de Audrey Spiry : Là encore, une bande-dessinée aux graphismes extrêmement beaux, bien que très particuliers. On accroche ou pas du tout. L'histoire d'une famille et d'un couple qui partent faire du canyoning avec un guide un peu déjanté. Très très bien.

 
Rouge Tagada, de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini : Alex est au collège et tombe amoureuse de la jolie Layla de qui elle va très rapidement se rapprocher jusqu'à devenir sa meilleure amie. Une bande-dessinée touchante sur les premiers émois, la naissance des sentiments, servie par des dessins légers.

 

Coney Island Baby, de Nine Antico : Il s'agit d'une biographie romancée et croisée de la pin-up Betty Page et la star du porno Linda Lovelace, explorant les coulisses de ces deux métiers très particuliers. Les dessins sont très chouettes, l'histoire prenante et l'auteur très sympathique, pour l'avoir accueillie en dédicace à la librairie.


Le Combat Ordinaire, de Manu Larcenet : Quand j'ai commencé à travailler, on m'a dit qu'en BD, c'était incontournable. Et, en effet, même si le style de dessins ne m'enthousiasmais guère, je dois dire que ça m'a beaucoup plus. Je n'ai lu que le tome 1, on y suit les aventures de Marco, photographe de guerre, qui en a assez de son boulot et plaque tout pour aller vivre avec son chat à la campagne. Il y retrouve la solitude, il y trouve l'amitié, l'amour. C'est parfois drôle, souvent sensible, toujours profond.


Voilà, ce sera cinq bandes-dessinées finalement. Comme ce n'est pas du tout ma spécialité (et qu'il est tard), je ne me risquerai pas à parler en détails du graphisme... Bonne lecture !

Les arbres voyagent la nuit - Aude Le Corff

« Manon semble lire dans ses pensées :
- Alors, tu as emmené tes amoureuses sur la dune ?
- Comment ? Euh, oui, certaines d'entre elles.
- C'est mignon.
Elle lui parle comme si c'était lui, le petit garçon.
- Tu les as embrassées ?
- Oui.
- Vous aviez le vertige ?
- Oui, pour différentes raisons !
- Est-ce que vous pouviez toucher les nuages ?
- Presque...
- Les étoiles aussi, le soir ?
- J'en ai rapporté plusieurs, dans mon sac à dos.
Manon sourit à l'évocation de cette image. »

Depuis que sa mère a quitté la maison en ne lui laissant qu'une lettre, Manon est devenue solitaire, parlant aux fourmis et aux chats, tandis que son père passe ses journées à attendre un signe de sa femme, sombrant dans la dépression et délaissant sa fille. La rencontre de la fillette avec Anatole, un professeur de français à la retraite, qui va l'apprivoiser en lui lisant Le Petit Prince va permettre à Manon de retrouver la joie de vivre et au vieillard un peu de compagnie et d'espoir. Autour de cette belle amitié se tissent les histoires de Pierre, le père de la fillette et de Sophie, sa tante. Ces quatre personnages décident alors de partir au Maroc pour retrouver Anaïs, la mère de la petite fille...

Les arbres voyagent la nuit, c'est d'abord le récit d'une amitié, de deux êtres extrêmement seuls qui trouvent du réconfort et un peu de chaleur humaine en entretenant une relation simple et sincère.
Grâce à toutes ces existences qui s'entremêlent, Aude Le Corff aborde de nombreux thèmes dans ce premier roman : la relation enfant-vieillard bien sûr, mais aussi la dépression, la vie conjugale, tout en nous laissant voir comment la vieillesse est vécue par la société. Elle écrit sur les marginaux, les laissés pour compte. La lecture est fluide, les éléments de l'histoire se mettent en place progressivement et naturellement, tandis que le lecteur s'attache aisément aux personnages, présentés dans leur vulnérabilité, ce qui les rend plus touchants encore. Le Petit Prince fait office de guide tout au long du récit et l'histoire d'Anatole et Manon n'est pas sans rappeler celle du petit garçon et du renard.

Les arbres voyagent la nuit, c'est un livre qui fait du bien ; positif et lumineux. C'est une histoire dans laquelle chacun tente de s'apprivoiser et de trouver sa place auprès des autres. Un joli roman de printemps pour les amoureux de la poésie (et les autres).

Coup de cœur !

Stock, 19€, 304 pages.